Un portrait conversationnel du Rassemblement Primary Colours/Couleurs primaires (PC/Cp)
J’aimerais d’abord remercier France Trépanier et Chris Creighton-Kelly, qui m’ont invité à participer au Rassemblement Primary Colours/Couleurs primaires (PC/Cp) et à créer ce nuage de mots. Leur générosité et leur engagement à travailler avec la communauté artistique canadienne m’ont été bénéfiques, ainsi qu’à tous leurs amis et collègues avec qui ils discutent et collaborent à travers le pays. Je suis inspiré par leur engagement essentiel et continu à centrer l’attention sur les peuples autochtones, noirs et de couleur (PANDC) dans le système artistique canadien.
Je tiens également à remercier tous les participants qui ont assisté au Rassemblement et qui ont contribué au nuage de mots. Merci de m’avoir confié vos messages texte pour que je puisse les recueillir et contribuer au portrait collectif de l’événement. Je suis reconnaissant d’avoir eu l’occasion de passer du temps au Rassemblement, de m’asseoir à côté de vous, d’être témoin du partage de vos histoires et de vous écouter et d’apprendre. Je suis dévoué à la communauté artistique, aux efforts de mes collègues et aux défis continus qui les touchent. Je suis solidaire, je suis avec vous et je vous transmets tout mon amour et mon respect.
Je suis un descendant de colons blancs britanniques et je vis en territoire Lekwungen sans y avoir été invité depuis 2001. Je suis un artiste et un commissaire qui fait du bénévolat et qui travaille à divers titres au sein de la communauté artistique locale et du système artistique canadien. Ma pratique s’inscrit dans cette belle région du pays et je suis reconnaissant des possibilités que cette terre et ses habitants nous ont offertes, à moi et à ma famille. C’est grâce à mes relations avec les gens qui travaillent dans la communauté artistique que j’en suis venu à en apprendre beaucoup sur l’histoire de ce pays et sur les projets coloniaux qu’il a infligés aux peuples autochtones et qu’il continue d’infliger aux communautés des PANDC du Canada. J’offre cette déclaration comme un moyen de partager le fait que je sais que je ne viens pas de ce territoire.
« Du rêve à la réalité. »
(Le commentaire d’un.e participant.e lors de l’édition de septembre 2017 du Rassemblement Primary Colours/Couleurs primaires en territoire Lekwungen)
En septembre 2017, j’ai été invité par la codirection du projet Primary Colours/Couleurs primaires, Chris Creighton-Kelly et France Trépanier, à assister au Rassemblement organisé sur le territoire Lekwungen à Victoria, en Colombie-Britannique. Dans le cadre de ma participation, ils m’ont demandé si je souhaitais travailler sur un moyen de fournir un lieu virtuel pour recueillir les commentaires et les réactions des participants. Le but était de donner aux invités l’occasion d’exprimer leur expérience et de donner une rétroaction constructive de leur temps passé ensemble. Chris, France et moi avons discuté de différentes façons de mettre en place un tel outil. La création d’un nuage de mots, comme ceux qui sont populaires sur les sites Web de médias sociaux qui visualisent l’utilisation de termes populaires, était une option intéressante. Recueillir des commentaires et des réactions pour ensuite organiser un nuage de mots a semblé être un bon moyen de fournir à la fois l’occasion d’une rétroaction essentielle, mais aussi celle de dresser un portrait collectif du temps passé ensemble par chacun. Nous avons élaboré un processus et invité les participants à soumettre leurs commentaires par messagerie texte à un numéro de téléphone cellulaire consacré à cet effet. Les participants avaient l’option de laisser un commentaire de façon anonyme ou non, et étaient encouragés à être honnêtes et engagés.
Le nuage de mots qui en résulte est une représentation visuelle de tous les messages qui ont été soumis par les participants du Rassemblement, pendant ce dernier et les jours qui suivirent. Quelques corrections ont été apportées aux messages comportant des erreurs typographiques engendrées par les autocorrecteurs et les pouces endiablés. <Voir image 1>
L’invitation aux commentaires et aux opinions des participants s’est faite dans un esprit d’ouverture et de transparence. Cette tribune virtuelle a fourni une occasion de communiquer et de participer au processus, à la coordination, au ton et à l’enthousiasme du groupe. Le but de l’exercice était de permettre à l’équipe organisatrice de recevoir facilement les commentaires constructifs des participants et de permettre l’expression collective de cette expérience.
Comme vous pouvez le constater dans les commentaires, certains d’entre eux sont des témoignages d’affection, de salutation et de remerciement. D’autres participants se sont exprimés sur le processus et le calendrier, offrant une rétroaction utile qui améliorera la réponse relative aux besoins des participants lors d’événements futurs. Certain.e.s participant.e.s ont préféré apporter des points de vue critiques sur la représentation des participant.e.s à des séances particulières, par exemple en posant la question : « Le féminisme intersectionnel : mais où sont les hommes? »
« Juste une remarque : aucun homme hétérosexuel n’a assisté à la séance sur le féminisme intersectionnel. »
(Le commentaire d’un.e participant.e lors de l’édition de septembre 2017 du Rassemblement Primary Colours/Couleurs primaires en territoire Lekwungen)
Le nuage de mots a permis de créer un portrait de l’événement, d’exprimer les expériences et les sentiments vécus, et de fournir des recommandations. Cela a été fait dans le but d’assurer la coordination et la gestion du Rassemblement lui-même. Nous étions ouverts au questionnement du processus et à la rétroaction relative à certains aspects du programme.
Il s’agissait également d’un espace public. Le nuage de mots fonctionne comme un babillard, un outil de communication et offre un espace pour afficher des avis et des messages. Certains s’en sont servis pour afficher des avertissements ou pour dénoncer certains comportements. Le nuage a fourni aux participants un moyen d’exprimer leurs préoccupations concernant certaines situations ou certains invités. Toutefois, il n’était pas conçu pour servir de moyen de communication direct en cas d’urgence et d’une certaine façon, cela nous a permis de constater les paramètres d’une telle plateforme. Elle a été initiée dans le cadre de la « polyvocalité » que le rassemblement proposait, pour permettre à de nombreuses voix de partager leurs expériences, aussi variées et parfois contradictoires soient-elles.
Compte tenu de ce contexte et du mandat de Primary Colours/Couleurs primaires de mettre l’accent sur les artistes autochtones et d’inviter des artistes noirs et des artistes de couleur à parler de leur expérience et de leurs points de vue sur le système artistique canadien, j’étais bien conscient que ma participation, d’une manière quelconque, pourrait prendre un espace trop grand. Lors de ma discussion avec Chris et France sur la façon dont nous pourrions fournir un mécanisme de participation et de rétroaction des participants, nous avons convenu que la création d’un nuage de commentaires collectif pourrait être un moyen efficace pour les organisateurs de recueillir les propos des invités. Nous croyions que cet outil fournirait un moyen d’obtenir une rétroaction ouverte et directe. Il nous a en fait permis d’être à l’écoute.
« L’art est un instrument de la communauté »
(Le commentaire d’un.e participant.e lors de l’édition de septembre 2017 du Rassemblement Primary Colours/Couleurs primaires en territoire Lekwungen)
L’écoute est la pierre angulaire sur laquelle je construis une relation privilégiée. En tant qu’artiste, commissaire, instructeur et administrateur, la capacité d’assimiler l’information pour la traiter, la synthétiser et la partager est une compétence nécessaire, sinon inestimable. Pourtant, malgré mon expérience de collaboration avec d’autres artistes dans des collectifs et dans le développement d’expositions et d’événements, je suis conscient que l’écoute est pour moi plus qu’une simple compétence utile à mon développement professionnel. Mon apprentissage par les essais et les erreurs m’a démontré que la capacité d’écouter est l’un des aspects les plus importants de la vie dans notre contexte contemporain.
Dans son fondement, le concept d’« écoute » implique le mécanisme de réception des messages des autres dans l’acte de communication. Cela semble relativement simple. Il est difficile de savoir ce que quelqu’un d’autre dit si vous êtes incapable de recevoir cette information sous une forme cohérente. Je me considère comme un communicateur efficace compte tenu des rôles que je joue et des emplois que j’exerce régulièrement. J’ai même grandi avec une bonne éducation musicale et je considère que mon oreille a été formée pour reconnaître certaines notes musicales et apprécier les nuances de ton et de rythme. J’écoute, c’est ce que font mes oreilles. L’écoute est un participant actif et fonctionnel dans ma capacité d’être dans le monde; elle m’a aidé à me rendre à ce moment et à cet endroit de ma vie.
Je vous entends déjà me dire : « Attends un peu, Doug. L’écoute est bien plus que ça. » C’est vrai. Je sais bien. Ou, devrais-je dire, j’ai fini par comprendre. J’en suis venu à mieux comprendre le rôle que l’écoute doit jouer dans ma vie. Je peux envisager l’écoute comme quelque chose qui se manifeste dans le monde, d’abord intermittent et imperceptible, puis qui augmente en volume et en proximité. Le besoin d’écouter se fait lentement entendre. L’importance de la voix des autres prend de l’ampleur. J’apprends la valeur de l’écoute en tant que manière d’être. Non seulement pour moi et pour ma participation aux communautés dans lesquelles je vis, mais aussi pour mes collègues descendants des colons blancs et non-autochtones, ma famille et mes amis qui partagent l’histoire de ces échos. Nous vivons dans un projet colonial qui perpétue les systèmes patriarcaux et suprémacistes blancs dans son fondement même.
« L’effondrement du capitalisme »
(Le commentaire d’un.e participant.e lors de l’édition de septembre 2017 du Rassemblement Primary Colours/Couleurs primaires en territoire Lekwungen)
Le système artistique canadien, malgré ses récents mandats en matière de diversité et d’inclusion, est toujours sous l’égide du gouvernement fédéral et du projet colonial canadien. Dans le contexte de Primary Colours/Couleurs primaires, je sais que je n’ai pas besoin de le mentionner. Mais peut-être ai-je besoin de m’entendre le dire. J’ai besoin de m’entendre le dire tout haut. Cela fait partie de ma propre expérience d’écoute. Je pense à ce dont mes collègues parlent lorsqu’ils parlent de leur expérience en tant qu’artistes et commissaires travaillant dans le système artistique canadien. Je suis en mesure d’exercer mon propre accès aux ressources sur une base régulière, et je remarque un manque de résistance à ma participation aux systèmes par rapport à celle de mes collègues PANDC. L’idée de m’écouter, d’écouter mes propos pour mieux comprendre les préjugés et la perpétuation des mythes coloniaux que je pourrais perpétuer. C’est à tout le moins mon intention; c’est ainsi que je dois écouter.
Pendant le Rassemblement, Chris et France m’ont demandé si je voulais parler du nuage de mots devant l’ensemble du groupe. J’ai compris qu’ils avaient besoin de moi pour expliquer le processus de soumission et pour personnifier le visage à l’autre bout de la ligne. Mais je comprends aussi qu’ils voulaient que je sois présent, que j’aie l’occasion d’ajouter ma voix à l’espace. J’ai refusé. J’ai présenté le processus, donné le numéro de téléphone cellulaire et fourni le nom d’une personne-ressource. Mais je me suis abstenu de faire d’autres commentaires. Je n’étais pas sûr de savoir comment contribuer, quoi dire. Cependant, je comprends maintenant que leur offre fait partie de l’acte d’écoute. Ils m’invitaient à être présent. C’est aussi une question d’écoute.
« La langue remplit la pièce, élève les esprits, résonne dans nos oreilles et chante notre existence. »
(Le commentaire d’un.e participant.e lors de l’édition de septembre 2017 du Rassemblement Primary Colours/Couleurs primaires en territoire Lekwungen)
Le rassemblement était un acte d’écoute. Le résultat fut l’effort collectif de 130 participants invités à se rassembler en territoire Lekwungen pour des discussions et des partages. Les propos recueillis dans le nuage de mots font également partie de ce processus d’écoute. Les commentaires qui ont été envoyés par texto au numéro de téléphone cellulaire fourni sont des messages, des notes, des suggestions et des salutations qui représentent toutes sortes de pensées partagées pour communiquer des perspectives uniques au sein du groupe. Les messages eux-mêmes sont un témoignage de l’échange actif d’idées, de points de vue et d’observations en réponse aux événements, aux ajouts et aux compléments des conversations de chaque jour. Il aurait été efficace de pouvoir publier un nuage de mots en temps réel lors du Rassemblement, offrant ainsi un portrait immédiat des événements à mesure qu’ils se déroulaient. Il aurait été génial de pouvoir procéder ainsi, de voir les expériences des participants se refléter dans l’espace virtuel. Génial, mais pas nécessaire.
Il est amusant de réfléchir à ce que pourrait être une réponse en temps réel sur une plateforme telle que celle-ci. Mais encore une fois, ce n’est pas nécessaire. Ce n’était pas un moyen de communication nécessaire. De nombreux messages étaient envoyés en temps réel entre les personnes réunies dans la salle pour chaque session. Il y avait les interactions personnelles dans le fait de s’asseoir à côté des gens et de manger, pendant que d’autres personnes partageaient leurs expériences ou menaient des discussions sur une variété de sujets. Des façons d’être avec les gens tout en parlant et en explorant des histoires existaient déjà. Le nuage de mots était une façon d’écouter le groupe, de prendre le pouls des événements et des situations. Il nous a fourni de la rétroaction et a agi comme un outil d’écoute.
« Écouter différentes avenues »
(Le commentaire d’un.e participant.e lors de l’édition de septembre 2017 du Rassemblement Primary Colours/Couleurs primaires en territoire Lekwungen)
L’acte d’écoute a été intégré dans le processus d’organisation du rassemblement lui-même. C’est ce que j’ai appris de Chris et France, de leur capacité non seulement à tenir parole, mais à mettre la théorie en pratique. J’apprécie leur capacité à titre d’artistes et d’organisateurs et j’ai beaucoup appris de leur approche du travail avec les autres. J’ai appris à connaître chacun d’entre eux au cours des dernières années grâce à notre association commune avec Open Space Arts Society ici à Victoria.
J’ai été impliqué dans cet organisme à divers degrés depuis 2001 et, au cours de cette période, j’ai été témoin de nombreux changements dans la communauté artistique locale et dans les gens dont elle dépend. Il a été le prisme à travers lequel j’ai observé les arts et la culture contemporains à l’échelle locale, régionale, provinciale, nationale et internationale. Il est à la croisée de mes sphères professionnelle, sociale et personnelle. Je suis venu à Victoria dans le but d’en apprendre davantage sur les centres d’artistes autogérés et de développer ma pratique artistique. La structure du centre d’artistes autogéré m’a offert des possibilités et une version de l’art contemporain que je voulais poursuivre, que je voulais incarner. J’étais loin de me douter de l’impact que cet endroit et les gens que j’allais rencontrer auraient sur mon travail et sur la compréhension que j’ai de moi-même en tant qu’être humain.
France m’a invité en tant que co-commissaire aux côtés de Michelle Jacques pour une exposition présentée dans le cadre de la programmation publique du Rassemblement Primary Colours/Couleurs primaires. Nous avons organisé une exposition de groupe à Open Space et avons sélectionné les œuvres de sept artistes qui ont été invités à participer au Rassemblement : Léuli Eshraghi, Jamelie Hassan, Syrus Marcus Ware, Lisa Myers, Nadia Myre, Haruko Okano et Philip Kevin Paul. Tara Hogue a rédigé une critique de l’exposition Deconstructing Comfort dans le cadre de la série d’essais commandés par Primary Colours/Couleurs primaires, que vous pouvez consulter ici :
« Nous portons notre famille avec nous »
(Le commentaire d’un.e participant.e lors de l’édition de septembre 2017 du Rassemblement Primary Colours/Couleurs primaires en territoire Lekwungen)
Cette expérience a été transformatrice. Travailler aux côtés de France, de Michelle, de Breanna Fabbro et des artistes dans un but collectif d’exposition fut un effort enrichissant et gratifiant. Notre processus de commissariat comprenait une série de discussions de groupe qui se sont déroulées sur une période de quelques mois par Skype et par téléphone. Parfois nous étions dans la même pièce, ou alors nous écoutions dans nos voitures, ou nous tenions nos téléphones cellulaires jusqu’à nos oreilles en faisant les cent pas dans un centre universitaire. Dans tous les cas, nous écoutions attentivement les histoires et les réflexions que les artistes partageaient. Le temps que nous avons pris pour converser avec les artistes, pour développer un sens de ce qui était possible ensemble, a été une expérience incroyable et stimulante.
Nos conversations de groupe ont mis à rude épreuve les paramètres d’un dialogue qui se voulait au départ fluide. Le contenu que nous explorions était complexe. Les histoires racontées par les artistes au sujet de leur propre vécu et leurs propres expériences avec les abus coloniaux étaient déchirantes. Leur rassemblement autour d’un objectif commun, soit d’interroger les espaces d’[in]confort pour générer transformation et changement, a donné le ton pour le reste de notre processus de commissariat et de l’exposition elle-même. En tant que groupe, nous avons créé un espace pour que les artistes puissent écouter leurs histoires, leurs ancêtres et leur passé commun. Cela a jeté les bases de la relation entre les œuvres, les artistes et les commissaires. Cet espace a également précédé le contexte plus large du Rassemblement qui allait avoir lieu.
Les pratiques autochtones m’ont appris sur la responsabilité que j’ai envers mon travail et sur la relation que j’entretiens avec le territoire. Le processus d’apprentissage des pratiques autochtones est sans fin, mais j’ai le sentiment qu’une société qui a compris ce principe est censée donner cette impression.
(Le commentaire d’un.e participant.e lors de l’édition de septembre 2017 du Rassemblement Primary Colours/Couleurs primaires en territoire Lekwungen)
La nécessité d’être présent pour faire place à l’écoute est l’une des principales conclusions que je tire de cette expérience. Pour être en mesure d’écouter, il faut être présent : dans la conscience de l’espace, de l’environnement autour de soi, dans la connaissance de soi et de l’espace que l’on occupe, dans la responsabilité qui nous incombe face à soi-même et à sa communauté.
La présence est nécessaire à l’écoute. C’est en étant engagé que nous pouvons écouter. Je continuerai donc d’être à l’écoute dans mon engagement à être présent. C’est un processus gênant et cela est tout à fait correct.
« Je ne veux pas partir! Quand vous reverrai-je tous? »
(Le commentaire d’un.e participant.e lors de l’édition de septembre 2017 du Rassemblement Primary Colours/Couleurs primaires en territoire Lekwungen)
Doug Jarvis est un artiste, un commissaire et un instructeur résidant à Victoria, en Colombie-Britannique. Il est l’un des membres fondateurs des collectifs artistiques Second Front et Noxious Sector. Ses projets solos et collaboratifs ont été présentés dans des centres d’artistes autogérés, des galeries d’art, des musées et des festivals au Canada, aux États-Unis, en Europe et en Asie. Il a complété une maîtrise en beaux-arts à l’université de Guelph, et il fait partie de plusieurs conseils d’administration de centres d’artistes et d’organismes sans but lucratif. Doug est aussi administrateur de ProArt Alliance.